Quelle course ! Programmée ce week-end, la 41e édition du Rallye de Wallonie s’est disputée dans des conditions changeantes et à un rythme effréné aux avant-postes. Les changements de position et les incidents de course ont été nombreux. La bataille en Master Cup a livré un verdict étonnant, puisque c’est Jimmy D’hondt qui franchissait le podium final en vainqueur dimanche après-midi à Jambes.
Pourtant, la course n’avait pas très bien démarré pour le double champion en Master Cup : « Dans la première spéciale, je me suis montré trop enthousiaste et nous sommes sortis dans un champ, perdant d’emblée 20″. Sur le jump de l’arrivée de Wartet, j’ai à peine levé le pied, avec à la clé pas mal de dégâts sur la voiture. L’aileron arrière a cassé et le protège-carter a bougé également. Mais nous avons pu continuer. Et dimanche, la course a finalement tourné à notre avantage. »
Comme prévu, Jos Verstappen prenait d’emblée la tête du classement dans la catégorie. Malgré le fait qu’il disputait ce Rallye de Wallonie pour la première fois, le Néerlandais occupait la tête du classement général samedi soir. « Durant la première boucle, nous avons d’abord voulu voir où il y avait du grip. En reconnaissances, c’est difficile à estimer. Avant la deuxième boucle, Renaud et moi avons aussi l’habitude de regarder à nouveau les vidéos on-board, adaptant si nécessaire les trajectoires et les points de freinage. Ainsi, nous pouvons à chaque fois hausser un peu le rythme », expliquait Jos Verstappen.
Dès samedi soir, le leader en Master Cup était déjà débarrassé de son plus proche poursuivant au championnat. Ayant trouvé un bon rythme, Fred Miclotte heurtait de plein fouet un gros ballot de paille dans la spéciale de Crupet. Lourdement endommagée, la Skoda contraignait son pilote à l’abandon.
Dimanche midi, c’était la catastrophe pour Jos Verstappen sur la spéciale de Naninne. Il crevait deux roues et avec seulement une roue de réserve dans le coffre, il était contraint de renoncer. Sur la même spéciale, Kris Princen devait aussi en rester là, brisant la transmission de sa Porsche 991 GT3. Il n’était pas la seule victime parmi les pilotes Porsche, puisque Henri Schmelcher devait aussi jeter le gant prématurément suite à des soucis techniques.
La deuxième place en Master Cup tombait ainsi dans l’escarcelle d’Étienne Monfort, qui hissait sa Skoda au 13e rang. La victoire en RGT et la troisième place en Master Cup revenaient à Olivier Collard, qui pouvait profiter le dimanche de la puissance de sa Porsche : « Samedi, nous avons roulé durant quasiment toute la journée en pneus pluie. Les spéciales étaient encore très piégeuses. Ce n’était vraiment pas évident de garder la Porsche sur la route. Dimanche, nous avons enfin pu monter les pneus slicks. Avec ces pneus, la Porsche est plus précise. Nous avons pris du plaisir jusqu’à l’arrivée de la pluie dans l’avant-dernière spéciale. »
Steven Spittaels, actif en Stellantis Motorsport Cup, a hissé sa Peugeot 208 au cinquième rang, devant Koen Verhaeghe, le vainqueur en Historic BRC sur sa Ford Escort Mk1 rouge. Il a battu le favori, le local Emile Tollet, sur sa Ford Escort Mk2.
