Cédric Cherain se relance dans la course au titre

Watermerk BRC
07/09/2024
Cédric Cherain a remporté sa deuxième victoire de la saison lors du A&D Omloop van Vlaanderen. En début d’année, il s’était déjà montré le plus rapide au Rally van Haspengouw. Cette fois, le pilote Hyundai a été particulièrement solide sur le plan mental, réalisant une course exempte d’erreur et parfaitement contrôlée pour s’imposer malgré la pression imposée par Jos Verstappen durant tout le rallye. Cédric Cherain se montrant également le plus rapide dans la Powerstage de Rumbeke, il empoche le maximum de points en vue du championnat. Le vice-champion 2023 se relance ainsi dans la course au titre. Pour 2 des 3 candidats au titre, la course démarrait sur un mode mineur. Le Champion en titre, Maxime Potty, sortait de la route dans la deuxième spéciale, Koolskamp, au volant de la Toyota Yaris GR de Lifelive : « J’ai tapé trop fort dans les freins et les roues se sont bloquées. Nous avons heurté un tas de bois. Le radiateur était cassé. » Niels Reynvoet, vainqueur ici même en 2023, mettait sa Skoda Fabia RS sur le flanc dans la même spéciale. Si les spectateurs parvenaient à remettre sa voiture sur la route, cet incident coûtait plus de 3 minutes au leader du championnat. Niels Reynvoet réalisait une belle remontée, passant de la 55e à la 5e place au général, mais son 5e temps dans la Powerstage était malgré tout une déception. « Cette erreur dans l’ES 2, c’est parce que j’avais dû monter un slick à l’avant après une crevaison dans la première spéciale. Sur ce freinage humide et glissant, la voiture a perdu de l’adhérence. Le reste du week-end, nous avons roulé fort et signé de bons chronos même s’il est difficile de rester motivé quand on ne se bat plus pour la victoire. L’objectif de revenir dans le Top 5 a été atteint. Mais dans la dernière spéciale, j’ai vu que je manquais encore d’expérience au volant de la Skoda pour attaquer au maximum sur un parcours partiellement humide », concédait Niels Reynvoet, qui reste leader du championnat avec un score de 110 points. Le grand vainqueur était naturellement Cédric Cherain, de retour à Roulers après 10 ans d’absence : « Après cette 2e spéciale, le duel pour la victoire nous a opposé Jos Verstappen et moi. Après la première soirée, je le devançais de 1″3. Il a ensuite commis une petite erreur dans Houthulst, ce qui lui coûtait 13″. J’ai continué à attaquer pour rester concentré, mais en conservant une petite marge pour éviter toute erreur. Je l’ai gardé sous pression et j’ai contrôlé. Depuis Ypres, nous avons trouvé pour cette Hyundai un set-up qui me met vraiment en confiance. Avec ces 30 points obtenus aujourd’hui, tout reste possible au championnat. Les deux rallyes qui suivent, l’East Belgian Rally et le Spa Rally, sont mes deux épreuves favorites. Si je les remporte, le titre est pour moi. Je continue donc d’y croire ! ». Jos Verstappen pouvait être satisfait de sa deuxième place : « Il y a des jours où ça ne veut pas marcher. Durant tout le week-end, j’ai tout donné. Nous avions la vitesse, mais j’ai commis quelques erreurs, comme ce matin dans Houthulst, mais aussi sur le Zoning, où j’ai crevé. Le niveau est simplement très relevé et j’avais la sensation d’être au maximum du potentiel de la Skoda. » Pour la troisième place, la bagarre a fait rage entre les Citroën C3 Rally2 de Vincent Verschueren et Bjorn Syx. Avec quatre meilleurs temps, ses premiers en Championnat de Belgique, Syx est revenu à 5″ de Verschueren, qui tenait bon et décrochait le troisième rang final. « Je devais faire quelque chose et pour la dernière spéciale, nous avons un peu assoupli la suspension. Je n’ai pas eu l’impression d’attaquer plus fort que dans les autres spéciales, mais cette fois j’ai devancé Bjorn », reconnaissait Vincent Verschueren, soulagé de s’offrir cette belle troisième place. Bjorn Syx, qui était secondé à Roulers par Rik Snaet, était également satisfait : « Ces meilleurs temps me donnent vraiment beaucoup de satisfaction car ils démontrent que nous avons la pointe de vitesse pour égaler les meilleurs et même pouvoir les battre. Ça fait du bien. Pour l’instant, nous n’avons pas encore le meilleur set-up pour les spéciales techniques, où notre Citroën souffre encore de sous-virage. Nous devons encore y travailler. » La 5e place revenait donc à Niels Reynvoet, devant Gunther Monnens, auteur à nouveau de chronos impressionnants sur sa Porsche 991 GT3, dont un meilleur temps absolu sur la spéciale du Zoning malgré un échappement cassé. Lander Depotter était la révélation de l’épreuve sur la Renault Clio Rally3 officielle. À 21 ans, l’ancien vainqueur du Clio Trophy a tenu en respect de nombreuses Rally2, signant des chronos d’excellente facture. Thibault Mazuin, sur une nouvelle Skoda Fabia RS, Enzo Ide, qui faisait ses débuts en Championnat de Belgique, et le local Frank Mesure, qui voulait goûter pour ses 60 ans au pilotage d’une Rally2, complétaient le Top 10. Secondé par l’octuple Champion de Belgique Pieter Tsjoen, Enzo Ide se montrait très enthousiaste à l’issue de ses débuts en rallye : « C’est tellement plus que simplement attaquer avec une voiture. Il y a tant de choses à prendre en compte en rallye. C’est vraiment un sport d’équipe et le copilote a une énorme part dans la réussite. Le pilote doit avoir confiance à 100 % dans les notes et dans le copilote. Je manque encore d’expérience. C’était la première fois que devais écouter des notes. Pieter Tsjoen m’a vraiment beaucoup aidé et conseillé. C’était aussi la raison pour laquelle je voulais rouler avec lui. Son expérience est inestimable. Quelle belle discipline ! Je suis impressionné par la sensation de vitesse sur ces petites routes étroites, par la difficulté, par le travail d’équipe et par le fait qu’il y a tant de paramètres à prendre en compte. » En Junior BRC, Maxime Decock a remporté sa première victoire devant Jonas Dewilde. En Clio Trophy, Nard Ippen a dominé les débats, mais il a été disqualifié et laisse la victoire à Leny Cols, qui profitait aussi de la sortie en fin de course de Benoit Verlinde. En Historic, Paul Lietaer s’est montré une fois de plus magistral. D’autres ont connu bien moins de réussite, comme Andy Lefevere, sorti de la route dans l’ES 2, Nicola Stampaert (2 sorties et autant de restarts), Roger Hodenius (sortie dans l’ES 7), Emile Breittmayer (différentiel cassé dans l’ES 16) ou encore Jimmy D’hondt (sortie dans l’ES 19).