Afin de défendre au mieux ses chances d’être sacré en 2WD Trophy, le facteur le plus rapide de Belgique troquera sa vieillissante Honda contre une plus moderne Peugeot 208 R2 louée par ses amis et sa famille pour son anniversaire! Vous avez peut-être suivi, depuis le début de saison, les aventures de Bruno de Wilde, la facteur de Strée où les courriers sont toujours express.
Présent à Ypres pour une incroyable première participation mondiale grâce à un élan de solidarité et un sympathique Crowdfunding, le pilote de la petite Honda Civic s’était retrouvé en tête du nouveau championnat 2WD Trophy réservé aux voitures de moins de deux litres roulant en pneus conventionnels.
Depuis ce sommet, le Stratois et son fidèle copilote Johan Cuyvers ont alterné le très bon (victoire surprise à l’East Belgian), mais aussi les déceptions avec un bris de freins à Roulers et une avalanche de soucis chez eux au Condroz. « On espérait accentuer notre avance sur Stefaan T’joens à Huy, mais c’est tout le contraire qui s’est produit puisqu’on n’a pu faire mieux que cinquième de notre catégorie, » explique Bruno. « Du coup, on est retombé à la deuxième place du championnat, trois points derrière le leader. »
Mais le pire n’est pas là… « Suite à deux touchettes, notre auto était pliée, le châssis avait bougé et il y a beaucoup trop de frais et de travail à faire dessus pour espérer pouvoir être au départ à Spa. Notre Honda date de 1994. Elle a déjà bien vécu. Je l’ai beaucoup sollicitée et aujourd’hui je suis à la limite. Des performances de la voiture, mais aussi de mes budgets.» Il aurait dès lors été plus sage d’arrêter les frais. Mais soutenu par sa famille toute entière et ses nombreux amis lançant l’opération « 46 bougies », le passionné recevra le plus beau des cadeaux d’anniversaire ce samedi : une Peugeot 208 R2 issue des ateliers de Pevatec. «Pour conserver nos chances d’être sacrés, il faut absolument battre la Clio de Stefaan Tsjoens et mettre une voiture entre lui et nous. Sauf si l’on gagne. Mais avec notre vieillissante Civic de 170 chevaux, c’était mission impossible. Avec l’aide précieuse de mon cousin, de mes parents, de mon copilote et d’une cinquantaine d’amis qui auront leur prénom sur un grand gâteau sur l’auto, on a pu réunir le budget. C’est incroyable. Je n’en reviens pas.» Un second rêve qui se réalise donc cette année pour Bruno, un amateur comme il en existe encore peu, qui a eu l’occasion d’effectuer un petit galop d’essais avec sa nouvelle monture avant le « shake down » de vendredi.
« Je n’ai jamais eu l’occasion de piloter une auto aussi moderne et performante. La boîte séquentielle, les freins, le châssis c’est un monde de différences avec ce que j’ai connu. Je vais y aller progressivement pour découvrir l’énorme potentiel de cette 208, mais je donnerai tout pour aller chercher ce titre. Une pareille occasion ne se présente qu’une fois dans une vie. Le parcours est technique, les spéciales du dimanche très compliquées, cela devrait glisser et on fera trois ou quatre spéciales de nuit, tout ce que j’aime. Je n’arrive pas encore à réaliser la chance que j’ai, toute cette solidarité pour me permettre d’aller jusqu’au bout de l’aventure. Je voudrais encore remercier toutes les personnes, et elles sont très nombreuses, qui vont me permettre de vivre le plus extraordinaire anniversaire de mon existence. On espère qu’on pourra faire la fête samedi soir, mais aussi dimanche après l’arrivée… » Affublée pour l’occasion du numéro 46 (merci à la famille Jupsin pour leur contribution!), la 208 de Bruno de Wilde et Johan Cuyvers ne devrait pas passer inaperçue. Sur les spéciales du Spa Rally, mais aussi en dehors avec une déco très festive.
« Et vous savez le gag ? Lorsque mon cousin a fait part de notre opération 46 bougies à Pieter Vandenbroecke, le patron de Pevatec, il a souri et lui a confié que c’était aussi son anniversaire samedi prochain. Il a un an de moins que moi. »
Une double raison de crier « joyeux anniversaire » le 3 décembre à Spa sous la tente Pévatec.